Soutenance de thèse: Laura PEZZI (11 DECEMBRE 2020)
Centre: UR BIOSCOPE
Discipline: Aspects moléculaires et cellulaires de la Biologie - Mention: Biologie cellulaire
Titre de la thèse: Re-émergence des virus vectorisés et zoonotiques d'intérêt médical : réponse intégrée par détection moléculaire, cartographie du risque et planification des études cliniques
Résumé vulgarisé:
Au cours de 15 dernières années, les maladies infectieuses émergentes ont joué un rôle important dans le monde et particulièrement en Europe. Une proportion significative a été causée par des agents pathogènes transmis à travers les piqures de vecteurs hématophages tels que les moustiques, les tiques et les phlébotomes. La présence de ces vecteurs est de plus en plus importante dans le pourtour méditerranéen à cause du réchauffement climatique ; ce qui aura probablement pour conséquence dans un avenir proche, une augmentation des épidémies. Alors qu'il est par essence impossible de prédire la nature des pathogènes émergents, il est possible d’évaluer le risque de ré-émergence et de se préparer en avance pour faire face à ce risque.
Le travail de thèse vise à développer deux aspects importants des stratégies de « Préparation et réponse » aux épidémies des pathogènes émergents : (i) l’amélioration de la capacité diagnostique et (ii) l’identification de priorités de recherche.
(i) Les tests diagnostiques représentent un outil indispensable pour surveiller la circulation d’un pathogène. Pour cette raison, j’ai développé des systèmes de diagnostic moléculaire sensibles, spécifiques et stables à température ambiante. Cette démarche a été appliqué à des virus établis dans le sud de la France ou qui présentent un risque important d’invasion, y compris SARS-CoV-2 et des nombreux arbovirus (virus transmis par les arthropodes). Les tests moléculaires développés et évalués ont ensuite été utilisés pour mener des études de surveillance vectorielle, animale et humaine.
(ii) Vue que les ressources pour la recherche et le développement sont souvent limitées, c’est important de se focaliser sur les virus avec un majeur potentiel épidémique, et de prioriser les recherches nécessaires à mieux se préparer aux phénomènes d’émergence. Cette partie de travail de thèse a été menée dans le contexte d’une collaboration internationale, le GloPID-R Working Group (Global Research Collaboration For Infectious Disease Preparedness), composé de 30 chercheurs experts d’arbovirus. Le but a été d’analyser l’état de connaissances sur trois virus transmis par les moustiques (chikungunya, Mayaro et o’nyong-nyong), d’identifier les lacunes et des définir les études prioritaires à faire.
La soutenance aura lieu le vendredi 11 décembre à 10h30 amphi Ghj-B Acquaviva, IUT, campus Grimaldi, uniquement sur invitation de la direction de thèse en raison de la situation sanitaire liée à la Covid-19
En savoir plus: Résumé scientifique
Vendredi 11 décembre 2020 à 10h30