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Soutenance de thèse : Sandrine Noblet le 6 décembre 2010
Sandrine Noblet soutiendra sa thèse, en vue de l’obtention du grade de DOCTEUR DE L’UNIVERSITE DE CORSE
Mention : Sciences Économiques, sur les « Coûts de coordination dans les liens input-output : une relecture des modèles de la Nouvelle Économie Géographique », le 6 décembre 2010 à 11h, Amphi Ettori, UFR Droit, Campus Mariani, Corte.
Jury
Rapporteurs :
Mme Miren Lafourcade, Professeure, Université Paris-Sud 11
M. Federico Trionfetti, Professeur, Université de la Méditerranée
Examinateurs :
Mme Marie-Antoinette Maupertuis, Professeure, Université de Corse
M. Daniel Mirza, Professeur, Université de Tours
Directeurs :
M. Xavier Peraldi, Mcf HDR, Université de Corse
Mme Flora Bellone, Professeure, Université de Nice Sophia Antipolis
Mention : Sciences Économiques, sur les « Coûts de coordination dans les liens input-output : une relecture des modèles de la Nouvelle Économie Géographique », le 6 décembre 2010 à 11h, Amphi Ettori, UFR Droit, Campus Mariani, Corte.
Jury
Rapporteurs :
Mme Miren Lafourcade, Professeure, Université Paris-Sud 11
M. Federico Trionfetti, Professeur, Université de la Méditerranée
Examinateurs :
Mme Marie-Antoinette Maupertuis, Professeure, Université de Corse
M. Daniel Mirza, Professeur, Université de Tours
Directeurs :
M. Xavier Peraldi, Mcf HDR, Université de Corse
Mme Flora Bellone, Professeure, Université de Nice Sophia Antipolis
Résumé
L'idée défendue dans ma thèse est que l'intégration économique est à l'origine d'une complexification endogène des processus de production qui, en retour, renforce le besoin de proximité géographique entre les producteurs de biens finals et leurs fournisseurs de biens intermédiaires. Ce besoin de proximité associé à un coût de coordination, est justifié par le caractère incomplet des contrats liant les firmes produisant des biens finals à leurs fournisseurs et a deux origines : i) la complexité des processus de production évaluée par le nombre de variétés de biens intermédiaires entrant dans le processus de production du bien final, et ii) la qualité institutionnelle des partenaires aux échanges représentée par un paramètre exogène.
Ce coût de coordination varie en fonction du niveau d’intégration dans la mesure où ce dernier influence la complexité des processus de production. L'idée sous-jacente est que la baisse des coûts de transport, d'une part, permet des gains de productivité liés à la multiplication des biens intermédiaires (associée à une spécialisation de ceux-ci), et d'autre part, accroît la complexification des processus de production, et donc les coûts de coordination.
Ce concept permet d'expliquer, dans le premier chapitre de la thèse, l'absence de redispersion massive et homogène des activités industrielles dans les pays d'Europe Centrale et de l'Est, appelé le paradoxe
Européen. Dans le deuxième chapitre, sous l'hypothèse que seule une partie des biens intermédiaires supporte le coût de coordination, il permet de rendre compte du phénomène de redispersion partielle en Europe ne touchant que les biens les plus standardisés (définis comme ceux dont l'échange n'induit pas de coût de coordination). Enfin, le troisième chapitre met en évidence que ce coût de coordination permet d'apporter une réponse théorique au paradoxe de la distance, selon lequel le récent mouvement de globalisation ne s'est pas accompagné d'une diminution de l'influence de la distance sur les échanges commerciaux.
L'idée défendue dans ma thèse est que l'intégration économique est à l'origine d'une complexification endogène des processus de production qui, en retour, renforce le besoin de proximité géographique entre les producteurs de biens finals et leurs fournisseurs de biens intermédiaires. Ce besoin de proximité associé à un coût de coordination, est justifié par le caractère incomplet des contrats liant les firmes produisant des biens finals à leurs fournisseurs et a deux origines : i) la complexité des processus de production évaluée par le nombre de variétés de biens intermédiaires entrant dans le processus de production du bien final, et ii) la qualité institutionnelle des partenaires aux échanges représentée par un paramètre exogène.
Ce coût de coordination varie en fonction du niveau d’intégration dans la mesure où ce dernier influence la complexité des processus de production. L'idée sous-jacente est que la baisse des coûts de transport, d'une part, permet des gains de productivité liés à la multiplication des biens intermédiaires (associée à une spécialisation de ceux-ci), et d'autre part, accroît la complexification des processus de production, et donc les coûts de coordination.
Ce concept permet d'expliquer, dans le premier chapitre de la thèse, l'absence de redispersion massive et homogène des activités industrielles dans les pays d'Europe Centrale et de l'Est, appelé le paradoxe
Européen. Dans le deuxième chapitre, sous l'hypothèse que seule une partie des biens intermédiaires supporte le coût de coordination, il permet de rendre compte du phénomène de redispersion partielle en Europe ne touchant que les biens les plus standardisés (définis comme ceux dont l'échange n'induit pas de coût de coordination). Enfin, le troisième chapitre met en évidence que ce coût de coordination permet d'apporter une réponse théorique au paradoxe de la distance, selon lequel le récent mouvement de globalisation ne s'est pas accompagné d'une diminution de l'influence de la distance sur les échanges commerciaux.
Abstract
The main idea of my thesis is that economic integration increases the complexity of production process which, in turn, reinforces the need of proximity between downstream and upstream firms. This need of proximity is associated to a coordination cost. The presence of this cost is justified by the incomplete nature of contracts linking downstream firms to their suppliers (upstream firms).
Introducing this coordination cost in a Venables (1996) framework helps to explain both agglomeration patterns in Europe and the non-increasing sensitivity of trade flows to distance. The agglomeration issue in Europe is treated in two steps. First, we extend the Venables’ (1996) framework by introducing coordination costs into the inter-regional exchange of intermediate goods. It allows to explain the absence of homogenous and massive redispersion of industrial activities in Europe predicted by the original framework. Second, we extend our previous framework through the introduction of another upstream sector which is not subject to coordination costs. This assumption is supported by empirical evidence in the automotive sector or the informatics sector, where the two faces of globalization are: an increased standardization of some intermediates while some others become more and more specialized. In terms of coordination costs, these two aspects of globalization suggest that only specialized intermediate are subject to coordination since only this sector suffers from contract incompleteness in input-output linkages.
Finally, we generalized our first modified framework to a world of 4 countries (each country having a neighbor and two distant partners) in order to explain the distance puzzle. Within this framework, we are able to explain why the fall in transport costs has not gone with a non-increasing sensitivity of trade to distance. Indeed, the endogenous evolution of coordination costs through the integration process explain this increasing sensitivity of trade to distance through an increase in the global transfer costs encompassing both transport costs and coordination costs. As a result, along the integration process, trade increases with all trading partner but more quickly with neighbors than with distant ones.
The main idea of my thesis is that economic integration increases the complexity of production process which, in turn, reinforces the need of proximity between downstream and upstream firms. This need of proximity is associated to a coordination cost. The presence of this cost is justified by the incomplete nature of contracts linking downstream firms to their suppliers (upstream firms).
Introducing this coordination cost in a Venables (1996) framework helps to explain both agglomeration patterns in Europe and the non-increasing sensitivity of trade flows to distance. The agglomeration issue in Europe is treated in two steps. First, we extend the Venables’ (1996) framework by introducing coordination costs into the inter-regional exchange of intermediate goods. It allows to explain the absence of homogenous and massive redispersion of industrial activities in Europe predicted by the original framework. Second, we extend our previous framework through the introduction of another upstream sector which is not subject to coordination costs. This assumption is supported by empirical evidence in the automotive sector or the informatics sector, where the two faces of globalization are: an increased standardization of some intermediates while some others become more and more specialized. In terms of coordination costs, these two aspects of globalization suggest that only specialized intermediate are subject to coordination since only this sector suffers from contract incompleteness in input-output linkages.
Finally, we generalized our first modified framework to a world of 4 countries (each country having a neighbor and two distant partners) in order to explain the distance puzzle. Within this framework, we are able to explain why the fall in transport costs has not gone with a non-increasing sensitivity of trade to distance. Indeed, the endogenous evolution of coordination costs through the integration process explain this increasing sensitivity of trade to distance through an increase in the global transfer costs encompassing both transport costs and coordination costs. As a result, along the integration process, trade increases with all trading partner but more quickly with neighbors than with distant ones.
DAVID MOUNGAR | Mise à jour le 20/11/2013