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Soutenance de thèse: Alexandra BEZERT (16 décembre 2016)
Discipline et mention : Langue et Littérature françaises La pensée symbolique dans la fondation de l’identité insulaire : l’exemple de la Corse
Résumé vulgarisé
Cette thèse s’attache à montrer dans quelle mesure on peut affirmer que certaines œuvres littéraires relevant des espaces insulaires portent un projet de construction identitaire.
Notre réflexion s’appuie en premier lieu sur les deux tomes du roman Marie di Lola, de Michèle Castelli, dont l’action se situe en Corse. La confrontation avec deux autres œuvres, répondant à une communauté générique et thématique, vient nourrir notre analyse. Dans L’École du Sud, Dominique Fernandez retrace sur le mode de la fiction romanesque le parcours de son père en le situant en Sicile. Grazia Deledda, auteur majeur de la littérature italienne, originaire du Nuoro, au cœur de la Sardaigne, a choisi de prendre cette île mystérieuse comme cadre de son récit Cenere traduite en français sous le titre de Braises.
À partir de la thématique centrale de l’insularité, nous soulèverons la question fondamentale de l’identité, collective mais également individuelle, préoccupation de chaque individu.
Nous aborderons l’espace insulaire selon une vision circulaire à travers le prisme de la particularité corse. Cet espace fonctionne au moyen d’unités constitutives organisées en cercles concentriques : la famille, le village et l’île, c'est-à-dire l’espace insulaire. Ces traits sont des caractéristiques récurrentes des sociétés traditionnelles insulaires que l’on retrouvera également dans notre approche de la Sardaigne et de la Sicile.
Centrant notre sujet sur la formation de l’identité, nous avons choisi d’illustrer notre propos à travers le genre littéraire du roman de formation dans lequel la fiction peut se situer à différents niveaux. Michèle Castelli s’exprime à travers le mode autobiographique du « je » pour relater l’histoire de sa grand-mère en Corse. Dans l’École du Sud, Dominique Fernandez imagine le personnage de Porfirio comme une incarnation de son père, cependant, il choisit de placer son récit dans une île qui lui est familière mais sans rapport avec ses origines familiales. Anania, le héros de Grazia Deledda, purement fictionnel, est profondément ancré dans la Sardaigne rurale, au tout début du vingtième siècle. La fiction permet alors la liberté de construction du personnage. Le roman ici devient un vecteur de transmission de la réalité d’un espace, dont on peut extraire des figures, porteuses de sens. L’étude de ces parcours initiatiques met en évidence des influences communes, notamment féminines, familiales et historiques et confère à l’espace un rôle déterminant.
Élargir notre panorama à d’autres exemples d’œuvres mettant en scène l’imaginaire corse, nous amène à nous interroger sur la portée d’œuvres littéraires dans la construction identitaire collective. Les regards croisés de ces auteurs sont représentatifs de l’intérêt porté sur la culture insulaire et significatifs d’une mise en valeur et de la préservation d’un patrimoine corse. La littérature se révèle à la fois témoin, réceptacle et conservatoire des mythes, des coutumes d’une culture. Témoin privilégié de l’île, la littérature, à travers des descriptions, des mises en abîmes, des péripéties, des représentations du monde insulaire offre au lecteur sa vision qu’il découvre et observe à son tour. Ces images, ici plus qu’ailleurs, sont telles qu’elles peuvent devenir archétypales, figures soulevant alors la question d’une stéréotypie insulaire.
Mots clés : littérature – insularité – identité – imaginaire – Corse
Notre réflexion s’appuie en premier lieu sur les deux tomes du roman Marie di Lola, de Michèle Castelli, dont l’action se situe en Corse. La confrontation avec deux autres œuvres, répondant à une communauté générique et thématique, vient nourrir notre analyse. Dans L’École du Sud, Dominique Fernandez retrace sur le mode de la fiction romanesque le parcours de son père en le situant en Sicile. Grazia Deledda, auteur majeur de la littérature italienne, originaire du Nuoro, au cœur de la Sardaigne, a choisi de prendre cette île mystérieuse comme cadre de son récit Cenere traduite en français sous le titre de Braises.
À partir de la thématique centrale de l’insularité, nous soulèverons la question fondamentale de l’identité, collective mais également individuelle, préoccupation de chaque individu.
Nous aborderons l’espace insulaire selon une vision circulaire à travers le prisme de la particularité corse. Cet espace fonctionne au moyen d’unités constitutives organisées en cercles concentriques : la famille, le village et l’île, c'est-à-dire l’espace insulaire. Ces traits sont des caractéristiques récurrentes des sociétés traditionnelles insulaires que l’on retrouvera également dans notre approche de la Sardaigne et de la Sicile.
Centrant notre sujet sur la formation de l’identité, nous avons choisi d’illustrer notre propos à travers le genre littéraire du roman de formation dans lequel la fiction peut se situer à différents niveaux. Michèle Castelli s’exprime à travers le mode autobiographique du « je » pour relater l’histoire de sa grand-mère en Corse. Dans l’École du Sud, Dominique Fernandez imagine le personnage de Porfirio comme une incarnation de son père, cependant, il choisit de placer son récit dans une île qui lui est familière mais sans rapport avec ses origines familiales. Anania, le héros de Grazia Deledda, purement fictionnel, est profondément ancré dans la Sardaigne rurale, au tout début du vingtième siècle. La fiction permet alors la liberté de construction du personnage. Le roman ici devient un vecteur de transmission de la réalité d’un espace, dont on peut extraire des figures, porteuses de sens. L’étude de ces parcours initiatiques met en évidence des influences communes, notamment féminines, familiales et historiques et confère à l’espace un rôle déterminant.
Élargir notre panorama à d’autres exemples d’œuvres mettant en scène l’imaginaire corse, nous amène à nous interroger sur la portée d’œuvres littéraires dans la construction identitaire collective. Les regards croisés de ces auteurs sont représentatifs de l’intérêt porté sur la culture insulaire et significatifs d’une mise en valeur et de la préservation d’un patrimoine corse. La littérature se révèle à la fois témoin, réceptacle et conservatoire des mythes, des coutumes d’une culture. Témoin privilégié de l’île, la littérature, à travers des descriptions, des mises en abîmes, des péripéties, des représentations du monde insulaire offre au lecteur sa vision qu’il découvre et observe à son tour. Ces images, ici plus qu’ailleurs, sont telles qu’elles peuvent devenir archétypales, figures soulevant alors la question d’une stéréotypie insulaire.
Mots clés : littérature – insularité – identité – imaginaire – Corse
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DAVID MOUNGAR | Mise à jour le 24/11/2016