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Soutenance de thèse: Philippe COLOMBANI (25 novembre 2015)
Discipline: Histoire, Histoire de l'Art et Archéologie - Mention: Histoire, civilisation, archéologie et art des mondes anciens et des mondes médiévaux Les Corses et la Couronne d’Aragon, de la fin du XIIIe au milieu du XVe siècle. Projets politiques et affrontement des légitimités
Résumé vulgarisé
En 1297, le pape Boniface VIII donne la Corse et la Sardaigne en fief au roi Jacques II d’Aragon. Cette inféodation fait entrer l’île, pour deux siècles, dans les stratégies complexes de la Couronne d’Aragon, visant à constituer une sphère d’influence catalano-aragonaise entre la péninsule ibérique et l’Italie. Dans un premier temps, les Corses s’engagent timidement auprès de leur nouveau suzerain, jusqu’à ce que certains seigneurs, comme Arrigo della Rocca ou Vincentello d’Istria tissent des liens plus étroits avec ce maître puissant mais lointain, dont l’alliance permettrait de contrebalancer le poids que la Commune de Gênes, fait peser sur les affaires de Corse. Dès lors, l’alliance aragonaise ne se limite plus à un enjeu diplomatique extérieur mais se transforme en une dynamique interne à la société corse, inévitablement liée au vaste conflit que se livrent Génois et Aragonais, à l’échelle de la Méditerranée. Chaque protagoniste, à son échelle affirmant sa légitimité à gouverner l’île. L’objectif de cette thèse est d’abord d’expliquer le projet politique de la Couronne d’Aragon pour la Corse. Il s’agit aussi de comprendre de quelle façon les Corses intègrent le fait aragonais aux problématiques de la société insulaire et tout particulièrement celle de la légitimité politique. Croiser ces deux approches conduit, à analyser les liens qui se créent entre l’île, la Catalogne et la Sardaigne, mais permet aussi d’étudier en profondeur les structures politiques corses. Il s’agit surtout de replacer l’île dans le vaste contexte méditerranéen dont elle partie prenante en ces XIVe et XVe siècles. Cette recherche s’appuie sur le vaste fond des Archives de la Couronne d’Aragon de Barcelone, encore peu exploité pour la Corse, et particulièrement sur les registres de la Chancellerie royale. Les documents aragonais sont ici confrontés aux chroniques corses, italiennes et catalanes, ainsi qu’aux documents de l’Archivio di Stato di Genova, afin de multiplier les angles d’approche et les échelles d’analyse.
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DAVID MOUNGAR | Mise à jour le 28/10/2015