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Soutenance de thèse: Marie DURAND (17 décembre 2015)

Discipline: Aspects moléculaires et cellulaires de la biologie - Mention: Biochimie et biologie moléculaire

Etude des interactions climat radiatif x génotypes sur la concentration en flavonoïdes des fruits chez des agrumes diploïdes et tétraploïdes

Résumé vulgarisé

Les composés phénoliques, au potentiel antioxydant important, sont généralement associés à l’effet protecteur d’une alimentation riche en végétaux. Ils sont également fortement associés à la qualité organoleptique des fruits et légumes. Les agrumes, première production fruitière mondiale, représentent une source nutritionnelle importante en composés phénoliques. De nombreuses études ont montré l’implication de composés phénoliques spécifiques, les flavonoïdes néohespéridosides, à l’amertume caractéristique de certains agrumes tels que les pamplemousses, les pomélos ou les bigarades. Dans le contexte agrumicole actuel, l’amélioration de la qualité organoleptique et nutritionnelle des fruits ainsi que l’amélioration de la résistance des plantes aux contraintes biotiques et abiotiques sont des axes majeurs pour les sélectionneurs. Pour ce faire, la création variétale passe par l’obtention d’individus tétraploïdes, via le doublement d’un génome ou l’addition de deux génomes. Or, l’effet de la ploïdie sur la composition en composés phénoliques ainsi que leurs rôles physiologiques chez les agrumes restent mal compris. Afin d’acquérir de nouvelles connaissances sur ces sujets, nous avons étudié la variabilité des profils en flavonoïdes d’agrumes diploïdes, diploïdes doublés mais également issus d’hybridations somatiques. Ces études ont confirmé que certains génotypes, notamment les oranges, les mandarines et les clémentines n’accumulaient pas de flavonoïdes néohespéridosides aux saveurs amères, alors que les pomélos en accumulaient en grande quantité. De plus, nous avons mis en avant que le doublement de génome n’entrainait pas de changement important dans le profil d’accumulation des flavonoïdes glycosylés alors que l’addition de génome pouvait induire des sur-accumulations transgressives de ces composés. Nous avons dans un second temps, cherché à étudier la réponse de Citrus polyploïdes à une contrainte abiotique, les UV-B. Notre étude a révélée, que les génotypes polyploïdes n’étaient que faiblement affectés par les UV-B et que l’exposition aux UV-B permettait l’activation de la voie de biosynthèse des anthocyanes et des flavonoïdes, via les gènes codant pour les enzymes DFR et F3H, chez le mandarinier 4x ainsi que chez l’hybride somatique. Ces travaux nous ont donc permis de mettre en avant un fort impact de l’interaction entre l’addition de génome et le climat radiatif sur la concentration en flavonoïdes chez les agrumes.
Mots clés : Citrus, tétraploïdes, hybrides somatiques, flavonoïdes, rayonnement UV-B
 

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DAVID MOUNGAR | Mise à jour le 24/11/2015