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Soutenance de thèse: Céline BARRIER (16 DECEMBRE 2024)

Centre: UMR SPE

Projet: GEM

Discipline Physiologie et Biologie des Organismes - Populations - Interactions et mention: Biologie des Populations et Ecologie

Titre de la thèse: Modélisation biophysique de la dispersion larvaire pour l'étude de la connectivité des zones fonctionnelles halieutiques en Méditerranée

 

Résumé vulgarisé:

 

La connectivité est un concept clé pour comprendre les interactions entre les différents éléments d'un écosystème, qu'il soit terrestre ou marin. Elle correspond aux échanges de matière, d'énergie et d'organismes entre différents habitats, ce qui influence la dynamique des populations et leur capacité à résister aux changements. Dans cette thèse, nous nous concentrons sur la connectivité dans les écosystèmes marins côtiers méditerranéens, et plus précisément sur la manière dont les larves d’espèces marines se dispersent. L'objectif est de prédire ces mouvements de larves et de comprendre comment les îles jouent un rôle dans ces échanges, grâce à des modèles informatiques. Cette recherche vise à mieux saisir les dynamiques des populations marines et à fournir des pistes pour une gestion durable de ces écosystèmes, souvent soumis à de fortes pressions humaines, notamment à travers la pêche. Un logiciel spécialisé, Ichthyop, a été utilisé pour simuler le déplacement des larves et a été enrichi avec des fonctions spécifiques aux espèces étudiées. Quatre espèces clés ont servi de modèles : l’oursin comestible (Paracentrotus lividus), le crabe bleu invasif (Callinectes sapidus), la grande araignée de mer (Maja squinado) et le sar commun (Diplodus sargus). Chacune de ces espèces a des comportements larvaires différents, influençant leur connectivité et leur dispersion, avec des enjeux écologiques et économiques importants. Les résultats montrent par exemple que pour l’oursin comestible, la connectivité entre la Corse et la Sardaigne est stable et permet un bon renouvellement des populations locales. Pour le crabe bleu, les simulations ont révélé des points de connectivité entre la Corse, la Sardaigne et la Tunisie, ce qui aide à expliquer l’expansion rapide de cette espèce invasive. En revanche, pour l’araignée de mer, la faible dispersion des larves pourrait mettre en danger les populations locales si elles ne sont pas bien gérées. Enfin, les résultats concernant le sar commun confirment que la capacité des larves à se déplacer activement renforce la connectivité et le recrutement des jeunes poissons. Ces conclusions montrent l'intérêt des modèles prédictifs pour comprendre la connectivité dans les écosystèmes marins, et ces outils deviendront encore plus précis avec de meilleures données et un couplage avec d'autres approches scientifiques.

 

La soutenance aura lieu le lundi 16 décembre à 13H30, Amphi Desanti 1, Bâtiment Desanti, sous la BU, Campus Grimaldi

 

En savoir plus: Résumé scientifique

DAVID MOUNGAR | Mise à jour le 09/12/2024
Rendez-vous

Lundi 16 décembre 2024 à 13h30